Jeudi 21 mars, lors d’une tournée de surveillance dans la zone dite des « rizières de Mana », deux gardes de la Réserve Naturelle Nationale de l’Amana et deux inspecteurs de l’environnement de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ont découvert deux tapouilles* d’environ 15 mètres, avec à bord des pêcheurs surinamais et guyaniens.
Les pêcheurs ont en effet pour habitude de se dissimuler avec leur embarcation dans les canaux de ces anciennes rizières, que ce soit pour entretenir leur matériel, se reposer ou se soustraire aux autorités chargées du contrôle des pêches. L’accès à cette zone n’étant possible depuis la mer qu’à marée haute.
Après une première approche par voie terrestre, les inspecteurs de l’environnement ont pu accéder aux embarcations à bord d’un canoë afin de les contrôler. Aucun document autorisant les tapouilles à pêcher dans les eaux guyanaises n’a été retrouvé. Ce sont donc près de 3,5 tonnes de poissons, 6 kg de vessies natatoires et l’ensemble de la glace présente dans les cales qui ont été appréhendés et rejetés à l’eau.
Les inspecteurs de l’environnement de l’ONCFS interviennent pour ces missions dans le cadre de la protection des tortues marines. Cette pêche illégale côtière consiste à poser des filets de plusieurs kilomètres parallèlement au littoral, causant de forts dégâts à la population mondiale de tortues marines (prises accidentelles dans les filets et barrières physiques pour l’accès aux plages de ponte).
* tapouille : nom local donné aux embarcations de pêche en bois du Suriname, du Brésil ou du Guyana
Le communiqué de presse est téléchargeable en cliquant sur l’image ci-dessous.