TAPIR TERRESTRE
Tapirus terrestris
Tapir
Maïpouri
Classe : Mammifères
Ordre : Perissodactyle
Famille : Tapiridés
Espèce sédentaire
Présente dans tout le département de la Guyane, en milieu forestier peu impacté
État de conservation du tapir terrestre :
VU (Vulnérable) – Liste rouge UICN mondiale
Liste rouge UICN régionale : en cours de parution
Identification et critères de détermination :
Poids à la naissance : 3-6 kg
Poids adulte : 150-300 kg
Pelage : gris brun – crinière noire
Distinction mâle/femelle : Testicules apparentes chez le mâle adulte. Femelles probablement plus lourdes (en captivité)
Distinction jeunes/adultes : Jeunes avec pelage brun sombre strié de lignes et points, pâlissant et disparaissant vers 1 an environ
Biologie du tapir terrestre :
Régime alimentaire : Frugivore / herbivore – selon saison
En saison de fructification, consomme beaucoup de fruits tombés au sol ; en saison sèche, jeunes feuilles (plus de 100 espèces identifiées).
Comportement social : Solitaire
Le jeune reste avec sa mère un an environ
Domaine vital : Environ 3-5 km2 – (Brésil, Pérou) non connu précisément en Guyane encore
Reproduction du tapir :
Maturité sexuelle : 14-24 mois – 1ere reproduction : 4 ans (captivité)
Période accouplement : inconnue. Probablement non saisonnier en Guyane.
Fécondité de la femelle 1 mois après la naissance du jeune.
Gestation : 13-14 mois
Naissance : inconnue. Probablement non saisonnier en Guyane
Intervalle entre naissances : 14-18 mois
Survie : 90% pour les 0 -1 an (estimations d’une étude au Brésil)
Longévité : 25-30 ans
Écologie du tapir terrestre :
Habitat : en Guyane, forêt tropicale humide continue (lien vers la page de la forêt tropicale humide)
Le tapir est chassable mais ne peut être commercialisé :
- Le commerce (achat, vente, mise en vente) de toute partie ou produit de cet animal est totalement interdit.
- Le prélèvement du tapir est réglementé : seul 1 tapir peut être prélevé par chasseur et par sortie de chasse.
Le tapir ne peut être détenu sans autorisation.
Annexe 2 de l’arrêté ministériel du 10/08/2004 fixant les règles générales de fonctionnement des installations d’élevage d’agrément d’animaux d’espèces non domestiques
Statut commerce international : espèce réglementée – annexe II – Convention CITES
Etudes et recherches à l’ONCFS :
Solitaire, nocturne, en faibles densités, le tapir est une espèce difficilement observable en Guyane : les études menées par l’ONCFS / mission FOM (lien vers la page commune FOM/DIROM) ont nécessité des approches indirectes. La densité a été étudiée par la méthode de piégeage photographique systématique, en identifiant les individus observés et en appliquant des méthodes de Capture-recapture (Tobler et al, 2013)
Le régime alimentaire a été étudié par l’ONCFS et ses partenaires scientifiques (EcoFoG-INRA, LECA) par l’analyse systématique des crottes, par l’identification des plantes broutées, et par les connaissances traditionnelles des populations locales. Des analyses génétiques ont permis d’identifier, via leur ADN, plus d’une centaine de végétaux différents consommés. Des graines des fruits consommés sont également présentes dans les fèces, et sont ainsi disséminées, participant au maintien de la biodiversité des arbres en forêt tropicale (Hibert et al 2011 ; Hibert et al 2013)
Tendances et répartition du tapir terrestre en France :
L’espèce est observée dans toute la partie forestière du département, mais les populations de tapir sont considérées en (forte) régression dans les zones chassées. Deux estimations de densité en milieu forestier protégé de l’intérieur (Réserve Naturelle des Nouragues) et en forêt protégée de zone côtière (Site du Centre Spatial Guyanais), réalisées par les études de piégeage photographiques de l’ONCFS, indiquent des densités respectives de 3.2 individus /10km2 et 2.7 individus /10 km2. (Tobler et al, 2013)
Estimation des prélèvements :
Les enquêtes chasse réalisées par l’ONCFS-Mission FOM et ses partenaires (Parc Amazonien de Guyane) dans divers sites ont estimé un prélèvement de l’ordre de 0.8 à 7 tapirs/100 km2 soit, dans la majorité des cas, plus élevé que l’estimation de prélèvement durable (0.9/100km2) actuellement admise selon les données disponibles. (Tobler et al, 2013).
Menaces potentielles pour le tapir terrestre :
Chasse excessive
Propositions pour la gestion :
Améliorer les réglementations : abaissement du quota actuel dans la mesure des outils réglementaires disponibles