TORTUE VERTE
Chelonia mydas
Tortue verte
Toti franche, Toti blan, Karet (Créole) Kada :lu (Kalina)
Classe : Reptiles
Ordre : Testudines
Famille : Cheloniidae
Espèce migratrice
Présente dans les eaux côtières guyanaises pendant la saison de ponte. Présente dans les eaux tropicales de tous les océans entre les latitudes 30°N et 30° S.
État de conservation de la tortue verte :
VU (Vulnérable) – Liste rouge UICN mondiale
Liste rouge UICN régionale : en cours de parution
Identification et critères de détermination :
Poids/taille à la naissance : quelques dizaines de grammes, 7 à 8 cm
Poids/taille adulte : 180 kg en moyenne, longueur carapace 110 cm en moyenne
Dimorphisme sexuel : le mâle a une queue plus longue que la femelle
Distinction jeunes/adultes par la taille
Description : La plus grande des tortues à écailles.
De couleur beige verdâtre à grisâtre, carapace bombée sur le devant avec des écailles qui ne se chevauchent jamais. 5 écailles centrales et quatre écailles latérales dont les deux premières ne touchant pas la plaque nucale.
Une seule paire d’écailles séparant ses yeux en amande.
Nouveaux nés caractérisés par le liséré blanc qui borde leur carapace et le bord postérieur de leur nageoire.
Biologie de la tortue verte :
Régime alimentaire : passage d’un régime carnivore (crevettes, éponges, poissons…) à un régime majoritairement herbivore à l’âge adulte (herbiers et algues)
Comportement : Après la saison de ponte, les tortues vertes suivies en Guyane rejoignent leurs aires d’alimentation situées au Brésil à plusieurs milliers de kilomètres. Elles longent les côtes guyanaises et brésiliennes en empruntant un corridor de moins de 25km de large (Baudouin et al 2005 Biolological conservation). En outre, les jeunes tortues vertes qui naissent en Guyane rejoignent pour certaines les eaux Martiniquaises afin d’y passer les premières années de leur vie et se développer.
Reproduction de la tortue verte :
En Guyane, la saison de ponte des tortues vertes est étalée de février à mai.
Ponte : moyenne de 3 pontes par saison, avec un intervalle de 13 jours entre chaque. Tous les 2 à 3 ans environ, sur la même plage.
Maturité sexuelle : pas de données précises
Période accouplement : des accouplements ont été observés en mer avant la saison de ponte
Incubation : 45 à 70 jours
Naissance : entre avril et août
Nombre d’œufs par ponte : une centaine en moyenne
Intervalle entre naissances : tous les 2 à 3 ans
Écologie de la tortue verte :
Habitat : présente dans tous les eaux tropicales du globe
Statut juridique de la tortue verte :
Statut commerce international : espèce menacée d’extinction – annexe I – Convention CITES
Statut national : espèce protégée.– arrêté du 14 octobre 2005
Études et recherches à l’OFB :
L’OFB est coordinateur du Plan National d’Actions en faveur des Tortues Marines de Guyane (PNATMG) qui réunit une trentaine d’acteurs qui de par leurs compétences dans divers domaines d’activités, contribuent à la mise en œuvre des actions du PNA et au maintien de l’état de conservation des tortues marines. Sept axes d’actions ont été définis collectivement : réduction des menaces à terre et en mer, amélioration des connaissances, coopération transfrontalière, éducation à l’environnement, valorisation socio économique, gouvernance et mise en réseau des acteurs. L’OFB s’emploie notamment à la recherche de financement pour la mise en œuvre des actions et participe à diverses actions.
Pour en savoir plus, consulter, le site internet du Réseau Tortues Marines de Guyane
Les études et travaux sur les tortues marines sont réalisés par l’unité technique et connaissance de Guyane de la Délégation interrégionale d’Outre-mer
Tendances et répartition de la tortue verte en France :
Les tortues vertes pondent majoritairement dans l’ouest guyanais (plages de Yalimapo), moins de 100 pontes étant observées dans l’est (plages de Cayenne et Rémire Montjoly) chaque année. Dans l’Est, le suivi est assuré durant la saison des pontes par les gardes de la Réserve Naturelle de l’Amana de manière régulière et par les équipes du CNRS IPHC lors de missions ponctuelles.
Le nombre de pontes varie selon l’année, il est compris depuis 2014 entre 800 (2016) et 2600 (2017). Toutefois, une tendance à la baisse est tout de même observée, avec des pics annuels qui ne dépassent pas 3000 aujourd’hui, contre plus de 5000 pontes dans les années 2010.
Menaces potentielles pour la tortue verte :
Captures accidentelles (aussi bien par la pêche professionnelle, que par la pêche de plaisance aux filets côtiers, que par les pêcheries informelles intra-guyanaises, et illégales étrangères).
Érosion des plages de ponte
Braconnage des œufs
Prédation des œufs par les chiens
Propositions pour l’amélioration de l’état des populations :
Lutter contre la pêche illégale
Améliorer les connaissances sur l’espèce
Eduquer et sensibiliser les populations
Coopérer à l’échelle internationale
Promouvoir les tortues marines sur le plan socio économique