TORTUE OLIVÂTRE

Lepidochelys olivacea
Tortue olivâtre
Toti yon, Toti jo (Créole) ; Kala: lasi (Kalina)

Classe : Reptiles

Ordre : Testudines

Famille : Cheloniidae

Présente dans les eaux côtières guyanaises pendant la saison de ponte. Présente dans les mers chaudes entre les latitudes 21°N et 34°S.

État de conservation de la tortue olivâtre

VU (Vulnérable) – Liste rouge UICN mondiale
Liste rouge UICN régionale : en cours de parution

Caractéristiques

Identification et critères de détermination :

Poids/taille à la naissance : qq dizaines de grammes, 6 à 7 cm

Poids/taille adulte : 36 kg en moyenne, longueur carapace 70 cm en moyenne

Aucun dimorphisme sexuel

Distinction jeunes/adultes par la taille

Description : la plus petite des tortues marines.

Carapace beige grisâtre, peau jaunâtre.

Nombre des plaques costales et vertébrales varie (5 à 10 et 4 à 9 respectivement).

Biologie de la tortue olivâtre :

Régime alimentaire : omnivore (crustacés, poissons, mollusques, méduses, oursins, algues, herbes marines)

Comportement : Après la saison de ponte, les tortues olivâtres, suivies en Guyane, se dirigent vers l’ouest dans les eaux surinamaises, jusqu’au Venezuela. Elles restent sur ou à proximité du plateau continental

Reproduction de la tortue olivâtre :

En Guyane, saison de ponte des tortues olivâtres étalée de mai à août.

Ponte : 1 à 2 par saison, avec intervalle d’environ 20 jours.

Maturité sexuelle : pas de données précises

Incubation : 49 à 52 jours

Naissance : entre juillet et octobre

Nombre d’œufs par ponte : une centaine en moyenne

Écologie de la tortue olivâtre :

Habitat : présente dans tous les eaux chaudes

Réglementation

Statut juridique de la tortue olivâtre :

Statut commerce international : espèce menacée d’extinction – annexe I – Convention CITES

Statut national : espèce protégée.arrêté du 14 octobre 2005

Études

Etudes et recherches à l’OFB :

L’OFB est coordinateur du Plan National d’Actions en faveur des Tortues Marines de Guyane (PNATMG) qui réunit une trentaine d’acteurs qui de par leurs compétences dans divers domaines d’activités, contribuent à la mise en œuvre des actions du PNA et au maintien de l’état de conservation des tortues marines. Sept axes d’actions ont été définis collectivement : réduction des menaces à terre et en mer, amélioration des connaissances, coopération transfrontalière, éducation à l’environnement, valorisation socio économique, gouvernance et mise en réseau des acteurs. L’OFB s’emploie notamment à la recherche de financement pour la mise en œuvre des actions et participe à diverses actions.
Pour en savoir plus, consultez le site internet du Réseau Tortues Marines de Guyane

Les études et travaux sur les tortues marines sont réalisés par l’unité technique et connaissance de Guyane

Tendances et répartition de la tortue olivâtre en France :

Les tortues olivâtres pondent majoritairement dans l’est guyanais (plages de Cayenne et Rémire Montjoly), moins de 25 pontes étant observées dans l’ouest (plages de Yalimapo). Après une baisse spectaculaire du nombre d’individus dans les années 80 et 90, le nombre de pontes de tortues olivâtres était d’environ 2000 en 2019, avec une forte concentration des pontes sur les plages de l’Ile de Cayenne.

Menaces potentielles pour la tortue olivâtre :

Captures accidentelles (aussi bien par la pêche professionnelle, que par la pêche de plaisance aux filets côtiers, que par les pêcheries informelles intra-guyanaises, et illégales étrangères). Cependant la mise en place du TED (Turtle Excluder Device) sur les chaluts crevettiers guyanais a fortement contribué à la réduction des captures accidentelles de cette espèce.
Prédation des œufs et des adultes par les chiens

Propositions pour l’amélioration de l’état des populations :

Limiter les interactions avec les différents types de pêche et lutter contre la pêche illégale et informelle.

Améliorer les connaissances sur l’espèce.

Éduquer et sensibiliser les populations.

Coopérer à l’échelle internationale.

Promouvoir les tortues marines sur le plan socio économique.