Le prélèvement des insectes et des arachnides de Guyane est réglementé depuis le 29 juillet 2019. Pour plus d’informations, la page de la DEAL dédiée présente toutes les dispositions de cette nouvelle réglementation :
http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/nouvelle-reglementation-relative-aux-arthropodes-a3034.html
La détention de certains arachnides de Guyane (entre autre les scorpions et mygales) est soumise à différentes autorisations. Ce sont des espèces considérées comme dangereuses : leur détenteur doit être en possession d’un certificat de capacité et d’une autorisation préfectorale d’ouverture afin de les élever. Le prélèvement de ces animaux en vue de les conserver vivants est donc soumis aux mêmes règles.
Le transport de ces animaux vivants vers la métropole est réglementé. Des normes dites IATA LAR (Live Animals Regulations) liées à la réglementation sur la CITES sont à respecter. Chaque compagnie aérienne peut en plus imposer ses propres règles. Il faut donc se rapprocher d’elle pour préparer le voyage d’animaux vivants vers la métropole et s’assurer avant le transport des règles sanitaires en vigueur.
Enfin, le prélèvement des animaux est réglementé voire interdit dans certaines zones naturelles (réserve naturelle nationale ou régionale, sites du conservatoire du littoral, CSG, Petit Saut).
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la carte des espaces réglementés à la chasse
Le prélèvement des poissons en eau douce est réglementé par le code de l’environnement. En Guyane, seuls quelques articles de ce code peuvent s’appliquer (en raison de l’absence de classement des cours d’eau en catégorie et sans association de pêche et de protection du milieu aquatique, ou de pêcheurs amateurs aux engins et aux filets ou de pêcheurs professionnels ni de fédération de pêche et de pisciculture).
Voici quelques unes des dispositions applicables :
La pêche ne peut s’exercer plus d’une demi-heure avant le lever du soleil, ni plus d’une demi-heure après son coucher (R. 436-13 code env.)
Un pêcheur au filet n’a pas le droit de barrer plus de 2/3 de la largeur mouillée d’un cours d’eau (R. 436-28 code env.). Le fait de barrer un cours d’eau pour capturer du poisson est passible de 3750€ d’amende (L. 436-6 code env.). Le poisson ne peut être ni enivré ni tué à l’aide d’explosif (L. 436-7 code env).
Les articles R. 436-31 et 32 du code de l’environnement interdisent de battre la surface de l’eau en vue de rassembler le poisson pour en faciliter la capture et de capturer le poisson à la main ou par un engin qui l’accroche autrement que par la bouche. L’usage d’arme à feu est interdit pour la pêche.
Le poisson pêché par un particulier ne peut pas être commercialisé (ni acheté, ni vendu): seuls les pêcheurs professionnels peuvent vendre le produit de leur pêche (Article 436-13 code env.)
Des dispositions locales sont aussi applicables par endroits :
Sur le plan d’eau du barrage de Petit Saut et ses abords, l’arrêté préfectoral du 15 février 2017 réglemente la pêche. Il interdit l’usage des filets (sauf épervier) et limite le nombre d’aïmaras par embarcation à 3. Le nombre total d’individus de poissons de toutes autres espèces que l’aïmara est fixé à 10 par sortie et par embarcation.
La pêche est réglementée voire interdite dans certaines zones des réserves naturelles nationales ou régionales de Guyane. Il faut se référer à chaque texte qui encadre les activités d’une réserve avant d’y pratiquer une quelconque activité.
Dans le domaine maritime, l’arrêté préfectoral n°1641/DRAM du 28/08/2010 réglemente la capture du mérou géant à partir des embarcations et navires de plaisance. Il limite le nombre de prise à 1 spécimen par embarcation et par sortie sur toutes les côtes et dans les eaux territoriales de la Guyane. Le poisson ne peut être transformé (étêté, fileté ou découpé) à bord des embarcations.
La pêche à la canne en mer n’est pas réglementée. Au filet, le plaisancier doit posséder un bateau immatriculé en mer et un filet de moins de 50 m, avoir une hauteur de chute de maximum 2 mètres pour un maillage de 80 mm à la jauge oméga. Le filet doit être immatriculé avec la même immatriculation que celle du bateau (Art L. 945-4 code rural et pêche maritime)
Le prélèvement des reptiles et amphibiens de Guyane est réglementé par l’arrêté ministériel du 19 novembre 2020 fixant sur tout ou partie du territoire national des mesures de protection des reptiles et des amphibiens représentés dans le département de la Guyane.
Plusieurs espèces sont intégralement protégées (destruction ou enlèvement des œufs, destruction, capture, enlèvement, mutilation, naturalisation, transport, colportage, utilisation, mise en vente, vente, achat) : Caïman noir, Matamata, Platémyde à tête orange, Podocnémide de Cayenne, Boa canin.
Les autres espèces guyanaises sont partiellement protégées : seul le commerce, la naturalisation, et le transport en dehors de la Guyane sont interdits.
Pour celles-ci, en dehors des quotas fixés pour la chasse (Arrêté préfectoral du 12 avril 2011 n°583/DEAL) pour les 3 espèces de caïmans partiellement protégées et pour l’iguane, il n’existe pas de quotas de prélèvement pour les reptiles et les amphibiens de Guyane. Un prélèvement raisonnable prenant en compte le renouvellement de la ressource est toutefois vivement conseillé : des diminutions d’abondance de certaines espèces ont été constatées localement.
Pour les tortues marines, un arrêté ministériel du 14 octobre 2005 fixe des mesures de protection sur le territoire national il s’agit de l’arrêté ministériel.
Les six espèces de tortues marines (Tortue luth, caouanne, olivâtre, de Kemp, imbriquée et verte) sont intégralement protégées : aucune action directe (capture, prélèvements des œufs, détention, mutilation …) ou indirecte (commerce) n’est autorisée.
La réglementation concernant la détention des espèces est complexe. Avant d’acquérir un spécimen d’espèces animales non domestiques pour l’élever, il faut vous renseigner auprès de la DGTM de Guyane (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt).