En Guyane, une arme à feu ne peut être transportée à bord d’un véhicule que déchargé ou placée dans un étui fermé ou démontée.
Sur les véhicules à deux roues, une arme à feu ne peut être transportée que déchargée, en bandoulière, dans un étui ou démontée.
Quand on part à la chasse, on vérifie son matériel et on charge son fusil en toute sécurité une fois arrivé sur le lieu de chasse.
Casser le fusil en maintenant les canons vers le bas.
Toujours vérifier l’état des canons avant de mettre les cartouches.
Charger les munitions avec la main qui ne tient pas le fusil.
Fermer le fusil en vérifiant la direction des canons vers le sol.
Marcher avec fusil en conservant les canons dans une direction sans danger.
Afin d’en savoir plus sur la réglementation de l’usage des armes à feu dans le département de la Guyane, nous vous mettons à disposition l’arrêté préfectoral à ce sujet.
Marche à pied
Il faut décharger l’arme avant de passer un obstacle
Chasse en pirogue de nuit
A plusieurs, ne jamais tirer dans la direction des autres chasseurs et identifier la cible avant de tirer sur deux yeux dans la nuit.
Chasse en voiture
Ne jamais avoir d’arme chargée dans un véhicule qui roule.
Chasse à l’affût
Il faut décharger son arme quand on monte ou descend de l’affût.
Piège à feu
Un piège à feu est très dangereux et il est interdit d’en poser en Guyane.
Les illustrations de cette page ont été réalisées par Jean-Pierre Penez
La loi du 28 février 2017 dite loi EROM (Égalité Réelle Outre-Mer) a instauré un permis de chasser en Guyane. Cette disposition, portée par les sénateurs Karam et Gillot, permet d’encadrer l’achat et la circulation d’armes à feu dans le département et propose une formation aux nouveaux chasseurs.
C’est un dispositif conçu spécialement pour les besoins de la Guyane. Ainsi,
Avoir 15 ans minimum le jour de l’examen. La formation peut être organisée pour toute personne d’au moins 14 ans et demi. Le permis n’est délivré qu’à partir de l’âge de 16 ans.
La formation et l’examen du permis de chasser sont gratuits en Guyane.
De 2017 à 2020, la formation et l’examen au permis de chasser n’étaient pas exigés. Toute personne majeure, chassant en Guyane et y résidant à titre principal, a pu obtenir le permis de chasser sur simple demande transmise à l’OFB. Durant cette période, pas moins de 8 500 permis ont ainsi été délivrés.
Depuis le 1er janvier 2020, la formation au permis de chasser est obligatoire afin de pouvoir s’inscrire à l’examen du permis de chasser. Cette formation, actuellement gratuite pour le demandeur, est dispensée jusqu’à présent par l’OFB.
20 centres de formation sont répartis sur l’ensemble du territoire de la Guyane et les candidat(e)s peuvent se rendre dans le lieu de formation le plus proche de leur domicile.
Les formations et les supports de formation sont réalisés grâce au soutien du FSE et de l’État.
Le prélèvement des insectes et des arachnides de Guyane est réglementé depuis le 29 juillet 2019. Pour plus d’informations, la page de la DEAL dédiée présente toutes les dispositions de cette nouvelle réglementation :
http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/nouvelle-reglementation-relative-aux-arthropodes-a3034.html
La détention de certains arachnides de Guyane (entre autre les scorpions et mygales) est soumise à différentes autorisations. Ce sont des espèces considérées comme dangereuses : leur détenteur doit être en possession d’un certificat de capacité et d’une autorisation préfectorale d’ouverture afin de les élever. Le prélèvement de ces animaux en vue de les conserver vivants est donc soumis aux mêmes règles.
Le transport de ces animaux vivants vers la métropole est réglementé. Des normes dites IATA LAR (Live Animals Regulations) liées à la réglementation sur la CITES sont à respecter. Chaque compagnie aérienne peut en plus imposer ses propres règles. Il faut donc se rapprocher d’elle pour préparer le voyage d’animaux vivants vers la métropole et s’assurer avant le transport des règles sanitaires en vigueur.
Enfin, le prélèvement des animaux est réglementé voire interdit dans certaines zones naturelles (réserve naturelle nationale ou régionale, sites du conservatoire du littoral, CSG, Petit Saut).
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la carte des espaces réglementés à la chasse
Le prélèvement des poissons en eau douce est réglementé par le code de l’environnement. En Guyane, seuls quelques articles de ce code peuvent s’appliquer (en raison de l’absence de classement des cours d’eau en catégorie et sans association de pêche et de protection du milieu aquatique, ou de pêcheurs amateurs aux engins et aux filets ou de pêcheurs professionnels ni de fédération de pêche et de pisciculture).
Voici quelques unes des dispositions applicables :
La pêche ne peut s’exercer plus d’une demi-heure avant le lever du soleil, ni plus d’une demi-heure après son coucher (R. 436-13 code env.)
Un pêcheur au filet n’a pas le droit de barrer plus de 2/3 de la largeur mouillée d’un cours d’eau (R. 436-28 code env.). Le fait de barrer un cours d’eau pour capturer du poisson est passible de 3750€ d’amende (L. 436-6 code env.). Le poisson ne peut être ni enivré ni tué à l’aide d’explosif (L. 436-7 code env).
Les articles R. 436-31 et 32 du code de l’environnement interdisent de battre la surface de l’eau en vue de rassembler le poisson pour en faciliter la capture et de capturer le poisson à la main ou par un engin qui l’accroche autrement que par la bouche. L’usage d’arme à feu est interdit pour la pêche.
Le poisson pêché par un particulier ne peut pas être commercialisé (ni acheté, ni vendu): seuls les pêcheurs professionnels peuvent vendre le produit de leur pêche (Article 436-13 code env.)
Des dispositions locales sont aussi applicables par endroits :
Sur le plan d’eau du barrage de Petit Saut et ses abords, l’arrêté préfectoral du 15 février 2017 réglemente la pêche. Il interdit l’usage des filets (sauf épervier) et limite le nombre d’aïmaras par embarcation à 3. Le nombre total d’individus de poissons de toutes autres espèces que l’aïmara est fixé à 10 par sortie et par embarcation.
La pêche est réglementée voire interdite dans certaines zones des réserves naturelles nationales ou régionales de Guyane. Il faut se référer à chaque texte qui encadre les activités d’une réserve avant d’y pratiquer une quelconque activité.
Dans le domaine maritime, l’arrêté préfectoral n°1641/DRAM du 28/08/2010 réglemente la capture du mérou géant à partir des embarcations et navires de plaisance. Il limite le nombre de prise à 1 spécimen par embarcation et par sortie sur toutes les côtes et dans les eaux territoriales de la Guyane. Le poisson ne peut être transformé (étêté, fileté ou découpé) à bord des embarcations.
La pêche à la canne en mer n’est pas réglementée. Au filet, le plaisancier doit posséder un bateau immatriculé en mer et un filet de moins de 50 m, avoir une hauteur de chute de maximum 2 mètres pour un maillage de 80 mm à la jauge oméga. Le filet doit être immatriculé avec la même immatriculation que celle du bateau (Art L. 945-4 code rural et pêche maritime)
Le prélèvement des reptiles et amphibiens de Guyane est réglementé par l’arrêté ministériel du 19 novembre 2020 fixant sur tout ou partie du territoire national des mesures de protection des reptiles et des amphibiens représentés dans le département de la Guyane.
Plusieurs espèces sont intégralement protégées (destruction ou enlèvement des œufs, destruction, capture, enlèvement, mutilation, naturalisation, transport, colportage, utilisation, mise en vente, vente, achat) : Caïman noir, Matamata, Platémyde à tête orange, Podocnémide de Cayenne, Boa canin.
Les autres espèces guyanaises sont partiellement protégées : seul le commerce, la naturalisation, et le transport en dehors de la Guyane sont interdits.
Pour celles-ci, en dehors des quotas fixés pour la chasse (Arrêté préfectoral du 12 avril 2011 n°583/DEAL) pour les 3 espèces de caïmans partiellement protégées et pour l’iguane, il n’existe pas de quotas de prélèvement pour les reptiles et les amphibiens de Guyane. Un prélèvement raisonnable prenant en compte le renouvellement de la ressource est toutefois vivement conseillé : des diminutions d’abondance de certaines espèces ont été constatées localement.
Pour les tortues marines, un arrêté ministériel du 14 octobre 2005 fixe des mesures de protection sur le territoire national il s’agit de l’arrêté ministériel.
Les six espèces de tortues marines (Tortue luth, caouanne, olivâtre, de Kemp, imbriquée et verte) sont intégralement protégées : aucune action directe (capture, prélèvements des œufs, détention, mutilation …) ou indirecte (commerce) n’est autorisée.
La réglementation concernant la détention des espèces est complexe. Avant d’acquérir un spécimen d’espèces animales non domestiques pour l’élever, il faut vous renseigner auprès de la DGTM de Guyane (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt).