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Les études réalisées et en cours
Les études réalisées et en cours
Entre 2012 et 2018, les équipes de l’unité technique connaissance de l’OFB ont animé un programme sur les conflits homme jaguar. La DEAL et le CNES financent ce programme. Il s’articule autour de 3 axes qui s’alimentent les uns les autres pour une meilleure compréhension et gestion des conflits entre l’homme et les grands félins :
Le pécari à lèvre blanche (Tayassu pecari) est une espèce clé de la forêt amazonienne. C’est l’un des principaux gibiers chassés par l’ensemble des populations, en particulier celles tirant traditionnellement leur subsistance de la chasse. Vivant en larges troupes pouvant atteindre plusieurs centaines d’individus, et patrouillant sur d’immenses domaines, le pécari à lèvre blanche a un rôle structurant sur l’ensemble de l’écosystème, ce qui lui vaut d’être qualifié « d’Ingénieur de l’écosystème ». Ses actions de prédation des graines, de piétinement et de « labourage » des sols à la recherche de nourriture enfouie exercent des pressions diverses sur la dynamique forestière, et son rôle dans l’équilibre de la communauté animale est souvent souligné. L’espèce a été récemment classée comme Quasi menacé par l’UICN, principalement en raison des prélèvements par la chasse et de la fragmentation des forêts. Malgré tout cela, de nombreux aspects de son écologie demeurent mal compris. La taille du domaine vital et l’échelle de ses déplacements, en particulier, semblent extrêmement variables selon les études, pays, ou biotopes considérés.
En 2012, le Parc Amazonien de Guyane et l’ONCFS ont initié un programme de suivi des pécaris à lèvres blanches intitulé SOPPAG -Suivi Opérationnel des Pécaris à lèvres blanches du Parc Amazonien de Guyane- financé par des fonds européens BEST. Le but principal était de mieux connaître l’écologie du pécari à lèvres blanches et de réaliser un état des lieux de la situation de cette espèce sur le territoire de Guyane afin de promouvoir sa conservation, par des actions de communication et de sensibilisation.
Ce programme se continue actuellement, le terrain d’étude étant principalement reporté sur la frange littorale grâce à de nouvelles collaborations techniques et financières (CNES) qui ont permis de poursuivre cette étude, notamment sur le territoire du Centre Spatial Guyanais et sur une zone préservée du centre littoral.
Suivi télémétrique
Plusieurs dizaines d’individus ont été capturés, treize d’entre eux ont pu être équipés de colliers GPS reliés par liaison satellite, répartis sur deux zones du centre littoral.
Les suivis ont une durée variable de 2 semaines à 6 mois, dépendant du milieu dans lequel évolue les animaux, la technologie ne pouvant encore s’affranchir des limites imposées par les caractéristiques de l’habitat dans lequel évoluent les animaux (hauteur des arbres, couverture forestière…).
Le cumul des différents suivis permet cependant d’évaluer la taille moyenne des domaines vitaux des pécaris à lèvres blanches à environ 60 Km2, dans l’état actuel de nos connaissances. A priori, les hardes semblent fidèles à leur territoire et ne semblent pas effectuer de grandes migrations, hypothèse qui avait été proposée pour expliquer ces fluctuations pluriannuelles (cf partie « les espèces suivies par les équipes »). Les animaux effectuent des déplacements journaliers de 3 km environ et ne sortent qu’en de très rares occasions des zones forestières, utilisant préférentiellement le moindre corridor forestier pour rejoindre les différentes parties de leur domaine vital.
Etude génétique
Plus d’une centaine d’échantillons de tissus (muscle) ont été collectés grâce à la collaboration du Parc amazonien de Guyane et à la participation de chasseurs.
Le but de cette étude est de comparer la variabilité génétique de ces échantillons à ceux collectés au début des années 2000 dans le cadre d’une étude sur les mammifères. Cette période d’une dizaine d’années a en effet vu la population de pécaris s’écrouler (Richard-Hansen et al. 2013), la comparaison des deux lots d’échantillons permettrait donc de savoir si l’espèce recolonise le territoire par des échanges de populations provenant de pays limitrophes de Guyane ou si cette recolonisation s’effectue plutôt à partir d’un noyau de population relictuelle. Les analyses seront faites en partenariat avec une généticienne brésilienne spécialiste de l’espèce, au cours de l’année 2018.
Pour décrire et comprendre les pratiques de chasse en Guyane, l’OFB mène un travail d’enquêtes avec de nombreux chasseurs sur une grande partie du territoire. Pour ce faire, un réseau de chasseurs enquêteurs dans les communes a été progressivement crée sur le littoral. Les enquêteurs contactent les chasseurs volontaires à cette démarche de bien connaître la pratique.
En Guyane, il existe une très grande palette de pratiques de chasse. Les chasseurs ont en effet des habitudes différentes, fréquentent des forêts qui n’ont pas la même composition biologique, recherchent des espèces de faune sauvage différentes et poursuivent des objectifs très divers (subsistance, loisir, commerce etc.).
Les enquêtes chasse permettent de progressivement avoir une vision plus précise et sans clichés des pratiques de chasse en Guyane et de travailler en parfaite entente avec un grand ensemble de chasseurs des communes, de Saint-Laurent et Saint Georges.
Bien connaître les pratiques, c’est bien les comprendre et pouvoir les prendre en compte.
Un des aspects essentiels du programme est la restitution très fréquente des résultats des enquêtes aux chasseurs participants et à l’ensemble des partenaires. Ces restitutions ont lieu fréquemment sur l’ensemble du territoire auprès des enquêteurs, des autorités administratives et coutumières, des associations ou encore des élus, et dans toutes les communes concernées.
Les enquêtes chasse reposent sur un questionnaire de données quantitatives et qualitatives renseignant les pratiques de la chasse en Guyane.
Dix-huit informations sur la sortie chasse seront renseignées :
Ces données permettent de pouvoir analyser les caractéristiques des sorties de chasse comme la durée des sorties, la proportion de sorties de jour et de nuit, la localisation globale des sorties, les modes de chasse, les moyens d’accès à la zone de chasse ou encore les tableaux de chasse.
Les résultats sont accessibles en cliquant sur les pastilles de la carte ci-dessous.
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L’OFB est coordinateur du Plan National d’Actions (PNA) en faveur des Tortues Marines de Guyane.
Faisant suite au Plan de Restauration des Tortues Marines (PRTM) qui a été mis en œuvre entre 2007 et 2012, le PNA en faveur des tortues marines de Guyane a été présenté et validé dans sa version finale par le Conseil National de la Protection de la Nature le 16 septembre 2014.
Le PNA met en réseau une trentaine de structures concernées de près ou de loin par les tortues marines et leur conservation autour du Réseau Tortues Marines de Guyane (RTMG).
Il concerne 3 espèces : la Tortue luth, la Tortue verte et la Tortue olivâtre, toutes classées sur la liste rouge des espèces menacées à des degrés divers.
L’objectif du PNA est d’améliorer l’état de conservation de ces 3 espèces à travers sept objectifs spécifiques qui s’articulent en 95 fiches actions :
1. Réduction des menaces à terre et en mer
2. Amélioration des connaissances au service de la conservation
3. Coopération transfrontalière
4. Éducation à l’environnement
5. Valorisation socio-économique
6. Mise en réseau des acteurs
7. Gouvernance
De 2017 à 2019, les actions prioritaires du Plan national d’Actions (PNA) en faveur des tortues marines en Guyane ont été cofinancées par l’Union européenne et par la DGTM Guyane à travers le programme FEDER « Préservation et Promotion des Tortues Marines en Guyane (PProToMaG) » Ce programme dont l’OFB était chef de file, réunissait l’association KWATA, la Réserve Naturelle de l’Amana, le CNRS-IPHC et la mairie de Cayenne.
Diverses actions de communication sont également mises en place autour du RTMG, pour plus d’informations, vous pouvez :
Découvrez le communiqué de presse du RTMG sur le bilan des pontes de la saison 2023 en cliquant sur l’image :