La liste des espèces présentée ici n’est pas exhaustive. Il convient de se reporter aux arrêtés en vigueur pour connaître le statut d’une autre espèce.
Source : Faune de Guyane, Cécile Richard-Hansen, Eric Hansen, Editions Roger le Guen, 2007
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La liste des espèces présentée ici n’est pas exhaustive. Il convient de se reporter aux arrêtés en vigueur pour connaître le statut d’une autre espèce.
Source : Faune de Guyane, Cécile Richard-Hansen, Eric Hansen, Editions Roger le Guen, 2007
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Le texte sous les photos correspond aux quotas de chasse.
La Guyane est constituée à 90 % de milieux naturels qui abritent des écosystèmes uniques parmi les plus riches et les plus fragiles du monde : forêts tropicales primaires, mangroves savanes, inselbergs, etc. Le plateau des Guyanes, vieux de 2 milliards d’années a souvent joué le rôle de zone refuge lors des différentes périodes sèches ou des glaciations engendrant une diversité et un taux d’endémisme très important.
Cette diversité s’illustre par des milieux naturels forestiers différents les uns des autres :
(d’après le catalogue des habitats forestiers de la Guyane réalisé par l’ONF)
Les forêts marécageuses, les forêts galeries ou ripicoles
Les forêts marécageuses se rencontrent sur l’ensemble du territoire mais sont plus fréquentes sur les terres basses de la plaine côtière. Elles se développent en présence des nappes d’eau permanentes. Progressivement, avec l’altitude et la perte de l’influence de la marée, la forêt marécageuse laisse place aux forêts galeries ou ripicoles. Les sols saturés en eau abritent des essences telles que le pinot et le palmier-bâche tandis que les sols drainés des bords de cours d’eau accueillent le moutouchi marécage, le wapa et le cacao rivière. Les racines déployées dans les cours d’eau permettent le développement de frayères et de gîtes pour les larves de poissons, constituant ainsi un maillon essentiel de la chaîne alimentaire des milieux aquatiques.
Les forêts des reliefs multi-convexes et de vallées jointives
La juxtaposition de collines plus ou moins marquées et de petits plateaux entaillés par un réseau de criques dense forment les reliefs multi-convexes. Ces paysages extrêmement complexes présentent une véritable mosaïque de sols. Les essences d’arbres varient mais restent des associations entre mahos (commun, rouge et noir), wapa, amarante, angélique et wacapou dont la limite de canopée oscille entre 30 et 35 mètres. Ce type d’habitat favorise par exemple la présence de capucins blancs et d’agoutis.
Les forêts des plateaux
Ces forêts couvrent plus d’un tiers du territoire et s’étendent sur de vastes surfaces relativement planes, d’altitudes modérés entre 150 et 200 mètres. Ils abritent plus de la moitié des petits inselbergs et savanes-roches recensés en Guyane. Les essences d’arbres présentes sont l’angélique, le moni, le bita tiki et le bocco. Les palmiers sont également très abondants et particulièrement le patawa. Les gros bois y sont très fréquents et représentent d’importants enjeux commerciaux potentiels. La hauteur de canopée y atteint facilement 40 mètres. Cet habitat est plutôt favorable aux daguets rouges, aux pécaris et aux hoccos.
Les forêts des hauts reliefs
Les forêts qui se situent entre 100 et 500 mètres d’altitude se développent sur les montagnes aux formes complexes (sommet aplati, versants longs et abrupts, reliefs très incisés). Les essences se composent de yayamadous, de monis, du chawari, du gonfolo rose ou encore du maho cigare. Les atèles et les hoccos sont particulièrement abondants.
Au-dessus de 500 mètres, la forêt devient sub-montagnarde et se caractérise par la présence de ouekos et de cèdres. L’oiseau-cloche et son chant caractéristique affectionnent particulièrement cet habitat. L’humidité permanente due à l’altitude et à la brume quasi constante permet de qualifier cette forêt de « forêt à nuages ou forêts à mousses ». En effet, on y retrouve une forte présence de mousses, de fougères et de plantes épiphytes. La hauteur de canopée n’est cependant pas très développée (25 m) en raison de la présence d’une cuirasse latéritique empêchant l’enracinement. Cet habitat est caractéristique du Mont Itoupé, du Massif de Lucifer et Dékou-Dékou, du Mont Galbao et des Tumuc-Humac.
Les forêts des reliefs multi-concaves
Ces habitats se rencontrent uniquement dans le sud de la Guyane (vallées de la Ouaki, Camopi, …). Ce paysage en « creux » est caractérisé par des modelés très plats et inondables qui sont encadrés par des hauts-reliefs. On y retrouve des arbres comme le moni, le sali ou encore le tossopassa. La faune qui évolue dans cet habitat est composée, entre autres, de marails, d’ortalides, de singe saimiris et de sakis.
Dans le bassin de la grande Waki, on retrouve l’habitat particulier sur « Djougoung-pété ». Il correspond à une zone constellée de micro-dépressions (pouvant atteindre plusieurs m² de surface sur 50 cm de profondeur) périodiquement inondées dont le fond est tapissé de graviers sphériques. Les essences principales sont le malobi, le funguti koko et les différents types de guedous.
La Guyane est donc responsable d’un patrimoine écologique exceptionnel. A titre d’exemple, il est recensé aujourd’hui en Guyane :
Les invertébrés sont encore plus nombreux et rivalisent avec la richesse de Bornéo ou de Sumatra.
La Guyane possède également un espace maritime très étendu au sein duquel s’observent pas moins de 33 espèces de mammifères marins, avec des densités d’individus jusqu’à 5 fois plus élevés qu’aux Antilles.
Lors de l’étude des espèces, les questions peuvent paraître apparemment simples : où sont les espèces ? Quelle est l’abondance de leur population ? Quelles sont les tendances d’évolution ? Il n’est pas toujours aisé d’y répondre et il faut parfois déployer beaucoup d’ingéniosité pour recueillir des données. Les suivis des espèces s’envisagent dans la durée : le fonctionnement des populations d’oiseaux et de mammifères ne peut pas s’appréhender en quelques semaines.
En Guyane, le suivi des espèces nécessite souvent une collaboration scientifique qui dépasse les frontières.